Simon a construit sa maison en 2015 à partir d’un mobil-home désossé. Il l’a isolé avec des bottes de paille, bardé de bois et rendu autonome. Pas de nom pour cette réalisation, si ce n’est ‘’habitat léger’’. Car, pour ce maraîcher en bio, elle est facile à démolir. Et offre une vie légère.

À l’origine, Simon souhaitait être architecte. En 2009, son bac en poche, il présente des écoles mais sans succès. Il fait alors un BTS dans le bâtiment pour retenter sa chance. Mais entre-temps, celui qui vit en colocation dans une maison conventionnelle prend conscience de l’urgence de la construction écologique. Car des aberrations, il y en a à la pelle, comme l’eau potable dans les WC. Devenir architecte pour construire des pavillons ne l’intéresse donc plus du tout.

Il souhaite « vivre l’architecture par [lui-même] et les bouquins ». Réaliser un habitat autonome en eau et électricité qui lui épargnera les factures. Car son but n’est pas « de gagner plus d’argent mais d’éviter d’en perdre », sourit ce trentenaire rayonnant.

Ses critères sont simples : une construction la moins onéreuse possible et la moins gourmande en énergie. Il envisage de partir de zéro, avec des bottes de paille. Ce matériau écologique est reconnu pour être un isolant parfait contre les températures extrêmes, l’humidité et le bruit. Mais, si les avis sont positifs, certains parlent de problème avec les rongeurs. Simon ne veut pas prendre ce risque.

Le hasard fait bien les choses. En voulant acheter du matériel dans un entrepôt, il aperçoit un mobil-home dans un coin. L’intérêt est que cette structure possède déjà les aménagements type salon, coin cuisine, chambre, douche…. Il l’achète 500 euros.